Lorsque nous vieillissons, des changements internes au corps humain s’opèrent.
Notre système visuel devient moins performant. Le cristallin, en changeant de forme, permet à l’œil d’accommoder pour voir les objets proches. Avec le temps, il perd en élasticité et il devient difficile de voir nettement de près, car la mise au point se fait de moins en moins bien. C’est le début de la presbytie, dont le stéréotype est représenté par une personne qui tend les bras pour lire son journal. Elle peut faire son apparition dès l’âge de 40 ans et s’installe progressivement en 15 à 20 ans.
Il existe plusieurs stratégies pour lutter contre la presbytie : l’opération chirurgicale ou les verres correcteurs.
Dans le cas des verres correcteurs il existe des verres dit « progressifs » qui évitent l’inconvénient de devoir disposer de deux paires de lunettes quand la presbytie est associée à un autre trouble visuel (myopie, astigmatisme, hypermétropie). Ceux-ci permettent une vision nette de près comme de loin.
Techniquement le verre progressif comporte 3 zones de correction :
- Le haut du verre pour une bonne vision de loin,
- Le bas du verre pour lire et voir de près
- Une zone intermédiaire pour voir à toutes les distances
Ces différentes zones de correction obligent l’œil et le cerveau à s’adapter à ces nouvelles informations visuelles qui lui parviennent. Il s’ensuit un temps d’adaptation au port de verres progressifs, qui va de quelques jours à un mois selon les individus.
* Les zones d’aberration sont localisées sur les côtés du verre. Elles sont plus ou moins grandes selon le fabricant et transmettent peu d’informations au cerveau. L’image formée sur la rétine est floue. Par exemple, si un arbre est présent dans la partie gauche, l’individu n’arrivera pas à appréhender ce qu’il voit. Il verra une forme plutôt grande mais floue. Pour compenser ce déficit, le cerveau utilise les informations perçues dans les autres zones.
Pour exercer ses missions dans de bonnes conditions avec des verres progressifs dans un poste administratif, il faut que le poste de travail soit bien réglé. Cela permet d’éviter la compensation, parfois inconsciente, des problèmes de vue par des mouvements répétés de la tête de haut en bas et de bas en haut.
A défaut, ces mouvements provoqueront :
- Des douleurs aux cervicales
- Une fatigue visuelle
- Des maux de tête
- Des tensions musculaires dans le dos
- Une diminution de la concentration et de l’efficacité
Il est donc crucial d’adapter l’environnement de travail dans le but de supprimer ces potentiels effets néfastes.
Quels aménagements sont préconisés ?
Si l’agent travaille sur ordinateur, il faudra baisser ses écrans le plus bas possible, afin d’éviter les flexions répétées de la nuque et de la tête. En effet, pour regarder son écran, l’agent utilise la vision de près, donc il voit grâce à la partie basse de ses verres (voir schéma).
Si la hauteur des écrans n’a pas été modifiée l’agent lèvera sans cesse la tête pour lire, ce qui peut lui occasionner des douleurs au niveau des cervicales. L’écran doit donc être positionné légèrement en dessous du niveau des yeux.
La distance de l’écran est la même que pour un travailleur jeune. Il faut le positionner à une distance de 50 cm minimum. En d’autres termes, avec un bras tendu devant soi, les doigts doivent se rapprocher au maximum de l’écran. S’il est trop loin, on aura tendance à se pencher en avant. S’il est trop près, on augmentera le risque de fatigue visuelle.
Pour que le poste soit véritablement ergonomique, il est nécessaire d’incliner son écran entre 10 et 15 degrés vers l’arrière. Cela permettra de réduire les quelques reflets pouvant exister ainsi que de réduire la fatigue oculaire.
Une question ?
Contacter notre ergonome :
Océane COUSIN
Ligne directe : 02 33 80 48 73
Mail : o.cousin@cdg61.fr